« Ma mère a essayé de me tuer » – Une victime de violence domestique se confie
Yana Valença, originaire du Brésil, a vécu 44 ans de violence domestique, marqués par des abus physiques et psychologiques constants, depuis son enfance jusqu’à son mariage. Dès sa naissance, elle a été rejetée par sa mère, qui a tenté de l’avorter et a ensuite exercé une violence extrême sur elle, allant jusqu’à la vendre à d’autres personnes pour des abus sexuels. Yana raconte comment sa mère l’a maltraitée et comment elle a dû fuir à l’âge de 12 ans pour échapper aux violences, devenant sans abri.
En grandissant, elle a épousé un homme qu’elle décrit comme un prédateur, ayant délibérément cherché une personne vulnérable comme elle pour continuer les abus. Avant son mariage, elle a été séquestrée pendant deux ans, n’ayant aucun contrôle sur sa vie quotidienne : son mari contrôlait tout, de ses sorties à ses repas, et la menaçait de mort si elle émettait l’idée d’aller chercher de l’aide. Elle explique la manipulation psychologique constante, les chantages économiques, et comment elle a dû vivre dans une terreur quotidienne.
Après la naissance de sa fille, Yana a commencé à réaliser que ce qu’elle vivait n’était pas normal, notamment en voyant le comportement de son mari envers leur enfant. Cependant, même lorsqu’elle a cherché de l’aide, elle restait sous l’emprise psychologique de son mari, continuant à le défendre malgré tout ce qu’il lui faisait subir.
Yana décrit également l’indifférence et la banalisation des violences par certaines autorités, notamment la justice, les services sociaux et même la police, qui ont souvent ignoré ou minimisé la gravité de sa situation. Elle explique qu’il lui a fallu de nombreuses années pour trouver la force de quitter son mari, aidée par une association qui l’a soutenue dans son parcours de libération.
Aujourd’hui, Yana dirige une association appelée L’Espoir de Yana, qui vient en aide aux victimes de violence domestique. Elle souligne l’importance de sensibiliser à la violence psychologique, souvent invisible, et de mieux former les professionnels (policiers, juges, assistants sociaux) à reconnaître et à aider les victimes. Yana appelle également à une prise de conscience plus large de la société sur les effets dévastateurs de la violence domestique, en particulier sur les enfants, qui sont souvent les premières victimes de ce type d’abus.
Elle conclut en partageant son engagement continu pour soutenir les autres victimes et les aider à se libérer de l’emprise de la violence, tout en demandant davantage de structures d’aide pour les femmes et les enfants victimes.
0:02 : Prélude
0:43 : Rencontre avec Yana Valença, victime de violences sexuelles et conjugales
1:35 : 44 ans de violences physiques et psychologiques extrêmes
3:01 : Vendue par sa propre mère
3:24 : La proie d’un mari pervers
5:20 : Manipulation et culpabilité
6:57 : Viol conjugal et lavage de cerveau
7:59 : Protéger l’agresseur coûte que coûte
12:00 : Deux ans de séquestration
14:45 : L’emprise de son mari sur la police
15:02 : Un entourage complice
16:20 : Lutte pour la garde de sa fille
17:00 : Des professionnels qui banalisent la violence
20:03 : Promesses et menaces
25:35 : Porter plainte sans résultat
30:07 : Former les juges et les policiers à la violence domestique
32:57 : Sensibilisation des enfants et familles
33:15 : Interventions dans les écoles
34:14 : L’association « L’espoir de Yana »
39:18 : Donner espoir aux victimes